C’était il y a 442 ans. Le 24 août 1572, jour de la Saint-Barthélemy, le carillon de l’église de Saint Germain l’Auxerrois, en face du Louvre donne un triste signal. Celui du massacre des protestants à Paris. A Béthune, le carillon rythme lui la vie de la cité. Il a même donné son nom à une rue.
Si le passé du carillon du beffroi est souvent rappelé, l’histoire de la rue du carillon est ignorée. Une rue qui relie la Grand place à l’église Saint-Vaast. En juillet 1871, on souhaitait recueillir les eaux insalubres de cette rue pour les diriger vers l’égout de la rue de l’église. Le maire Charles Dellisse-Engrand décidait donc de dégager un crédit de 375 francs pour construire un aqueduc dans cette voie.
Le 4 octobre 1892, un habitant interpelle en pleine séance du conseil la municipalité sur le mauvais état du pavage de cette rue. Une requête finalement non examinée car elle ne figurait pas à l’ordre du jour.
Même sans pavage, la rue attirait aussi les commerçants. Ainsi, la requête d’une habitante était elle examinée lors du conseil du 17 novembre 1908. Elle désirait ouvrir un débit de boissons au numéro 14 en remplacement d’un estaminet. Une requête acceptée par l’assemblée délibérante. En 1908, comme aujourd’hui, on se souciait de la situation du commerce local.
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 24 août 2014)