Il ne vous reste plus que quelques jours pour envoyer une lettre au père Noël. Et si elles n’avaient rien à voir avec Noël, la série de correspondances échangée entre le Maire Jules Senis, le Directeur des Beaux-Arts au Ministère des Beaux-Arts et l’architecte Cordonnier dans les années vingt restera dans l’histoire de Béthune.
Le Maire Jules Senis, Paul Léon le Directeur des Beaux-arts et Louis-Marie Cordonnier architecte lillois ont échangé plusieurs correspondances entre le 30 janvier 1923 et le 1er mars 1923. Des lettres consacrées au projet de reconstruction de l’Hôtel de Ville.
En effet, Jules Senis souhaitait reconstruite la mairie accolée au beffroi et confier le projet à Louis-Marie Cordonnier. Dans un courrier du 30 janvier 1923, le Maire demandait « de hâter l’examen par la commission, des monuments historiques » du projet de reconstruction de la mairie. La réponse qu’il a reçu au final le 21 février 1923 était négative : « la commission des monuments historiques n’a pas cru pouvoir approuver l’exécution des plans qui lui étaient soumis et qu’elle a exprimé l’avis que le beffroi devait demeurer isolé ».
L’architecte contestant sa décision dans un courrier du 22 février 1923 en a appelé à l’intervention du sénateur Jules Elby. L’histoire s’est finalement terminée autrement. L’Hôtel de Ville actuel est bien éloigné du beffroi. A défaut de reconstruire l’Hôtel de Ville, Cordonnier se consola avec l’église Saint-Vaast.
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 7 décembre 2014)