La fête des mères, c’est aujourd’hui. Le 25 février 1878, ce n’est pas une mère mais un maire qui était à la fête. En effet, il prenait les rènes du conseil municipal.
Et c’est le sous-préfet qui s’était rendu dans les salons de l’hôtel de ville pour installer le nouveau Maire de Béthune. A l’époque, il était nommé par décret du Président de la République française, Patrice de Mac-Mahon (notre photo). Et c’est Aristide Hurbiez qui était l’heureux élu.
Dans le discours qu’il prononça devant les membres du conseil municipal, Aristide Hurbiez donnait des indications sur le contexte local et national qui entourait sa prise de fonction. Il déclarait entrer « dans cette voie pleine d’écueils ». La composition républicaine du conseil assurait selon lui « le vote de notre délégué aux élections sénatoriales dans le sens de la conservation définitive de nos institutions ».
Il se déclarait pessimiste sur la possibilité de réduction prochaine des impôts qui grevaient la ville. Le Maire voulait s’occuper aussi de la diminution des dépenses. Il portait une attention particulière sur « l’instruction primaire que nous voulons absolument gratuite et obligatoire ». Un appel entendu trois ans plus tard par le ministre Jules Ferry qui instaura une école gratuite, laïque et obligatoire.
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 31 mai 2015)