Si le début du mois de mai est marqué par la fête du travail, il renvoie aussi à une autre date importante dans l’histoire politique française. En effet, le 3 mai 1936, le second tour des législatives se terminait par la victoire du Front populaire.
Ce front regroupait dans les années trente la coalition composée des socialistes, des communistes et des radicaux. Une coalition qui suscitait de grands espoirs, notamment avec la nomination de Léon Blum (notre photo) comme chef du gouvernement.
Dans ce contexte électoral, les béthunois allaient-ils faire confiance au député sortant Jules Appourchaux ? Il se présentait comme le candidat de concentration républicaine et d’action sociale. Cet avocat devenu Député mena une campagne sans concessions contre ses adversaires communistes et socialistes. Il déclarait dans la presse avant les élections que « les partis SFIO et communistes forment une coalition révolutionnaire pour l’écrasement du régime républicain ».
Pour lui l’avènement du Front populaire marquerait notamment « la disparition des organismes professionnels et syndicaux ». Si les béthunois ont voté majoritairement pour Appourchaux (2498 voix), les autres électeurs de la circonscription de Béthune plaçaient Henri Cadot en tête. Un député du Front populaire allait entrer à l’Assemblée.
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 3 mai 2015)