Taxes, impôts, billets de train, timbres, SMIC…le début de l’année est souvent propice à la hausse des tarifs dans différents domaines. Les usagers sont généralement perdants. En 1879, à Béthune, les tarifs révisés du marché aux poissons étaient eux favorables aux poissonniers.
Des abus avaient été constatés sur le marché aux poissons. Des abus préjudiciables car les poissonniers ne pouvaient pas vendre leur marchandise à domicile. La vente du poisson n’était autorisée que sur le marché.
Le Maire décidait de prendre un arrêté accordant à partir de certaines heures le droit de vente en dehors du marché afin de favoriser « la complète liberté des enchères ». Mais, il fallait réétudier la question du droit de place fixé à « un franc par table ».
Le but pour le Maire était de supprimer le droit de place pour le remplacer par un droit de 50 centimes au panier. Une étude de la commission municipale chargée du dossier montrait que les poissonniers n’allaient pas subir de préjudices suite à ces modifications de tarifs sur le marché. Une modification entérinée par le conseil municipal entrée en vigueur... le 1er janvier 1880.
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 3 janvier 2016)