Il y a 149 ans, le 10 avril 1867, était votée la loi Duruy, du nom du Ministre de l’Instruction publique. Une loi tombée dans les oubliettes de l'histoire qui oblige les communes de + de 500 habitants à créer une école de filles. Elle encourage les villes à prendre des mesures en faveur des familles indigentes pour leur permettre de disposer de la gratuité des études en créant une caisse des écoles.
Cette loi provoqua une réunion d'urgence du conseil municipal le 27 juin 1867 afin que les conseillers puissent se positionner sur différentes questions relatives à l'instruction primaire. Une séance qui nous permet d'en apprendre un peu plus sur la situation de l'enseignement à Béthune à la moitié du 19ème siècle.
Le maire Charles Dellisse-Engrand estimait qu'il ne fallait pas établir une caisse des écoles pour encourager la fréquentation des établissements. En effet, le conseil votait tous les ans la somme nécessaire pour accorder des récompenses aux élèves assidus et le bureau de bienfaisance (l'ancêtre de notre CCAS) distribuait des secours pour les élèves indigents.
Le Maire était aussi contre l'ouverture de nouvelles écoles. En effet, Béthune possédait une école spéciale de garçons dirigée par les frères de la doctrine chrétienne et une spéciale de filles dirigée par les sœurs de la providence de Rouen.
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 10 avril 2016)