Il y a quelques jours, les automobilistes se sont transformés en chasseurs d'or noir pour faire le plein d'essence. La question préoccupait aussi les béthunois dans les années vingt qui n'hésitaient pas à mettre la pression sur les autorités municipales pour installer des bornes distributrices d'essence.
Par pétition en date du 22 mars 1924, un béthunois demandait l’autorisation d'établir une borne distributrice d'essence sur le sol de la route nationale 43. Un pétitionnaire qui devait verser une somme annuelle de 125 francs dans la caisse du receveur municipal pour location de la voie publique. En 1925, le Maire recevait deux demandes similaires, l'une pour l'aménagement d'une borne sur la route nationale 41, l'autre sur le chemin de grande communication numéro 171. Des demandes toutes votées par les membres du conseil municipal.
Dès 1939, dans un tout autre contexte historique, on évoquait l'utilisation de carburant dans le cadre de la défense passive. Cette notion de défense passive était née avant la seconde guerre mondiale. Elle visait à protéger les populations en cas de guerre. Dans ce cadre, le 5 juillet 1944, le Maire demandait au Préfet de « bien vouloir faire délivrer pour le service d'incendie de la Ville de Béthune les bons correspondants à l'utilisation de 80 litres de carburant pour le mois de juin 1944 ».
Arnaud WILLAY