Mardi, c'est la Toussaint. Vous serez nombreux à fréquenter les cimetières de la ville. Dans les années 1920, les élus décidaient d'aménager un cimetière militaire anglais. De quoi s'agissait il ?
En 1920, des échanges se sont développés entre l'Imperial War Graves Commission (Commission impériale des sépultures militaires britanniques) et la ville de Béthune. L'objectif était d'aménager une partie du cimetière de Béthune occupée par des tombes des soldats britanniques. Des échanges consécutifs à la loi du 29 décembre 1915 concernant les lieux de sépulture à établir pour les soldats des armées françaises et alliées décédés pendant la première guerre mondiale.
Le Maire demandait lui une redevance pour les terrains du cimetière affectés aux sépultures des militaires anglais. Pour André Maginot (notre photo), Ministre des pensions, des primes et des allocations de guerre, ces frais devaient être pris en charge par l’État à condition que la ville lui communique un recensement de l'ensemble des tombes militaires. 3816 sépultures militaires étaient présentes à Béthune : 171 français, 3555 alliés et 90 militaires ennemis.
Des frais au final pris en charge par l’État. La ville s’engageait à prendre en charge l'entretien des sépultures militaires existantes. En échange, elle recevrait une allocation de cinq francs par tombe pour l'entretien de ces sépultures.
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 30 octobre 2016)