En 1968, le Maire Henri Pad a supprimé les fêtes de Pentecôte
Les mesures qui seront prises par le nouveau chef de l’État Emmanuel Macron susciteront sans doute des réactions. D'autant plus, qu'il y a 49 ans, le pays était dans une situation de blocage suite aux événements de mai 1968. Qu'en était-il dans le béthunois ?
Dans la seconde partie du mois de mai, Béthune et son arrondissement s'installaient dans la grève. La pénurie de carburant débutait, la panique s'emparait des consommateurs et les fermetures d'usine se multipliaient.
La direction de l'usine Benoto a été contrainte de la fermer. Firestone et les autobus artésiens étaient aussi touchés par le mouvement de grève.
Même les festivités béthunoises prévues pour la fête de la Pentecôte furent supprimées : retraite aux flambeaux, feux d'artifice et bal populaire. Le Maire de Béthune, Henri Pad (notre photo), avait même du se résoudre à prendre des mesures pour assurer le ramassage des ordures ménagères.
La crise de mai 1968 n'a donc pas épargné le béthunois. Un moment qui a laissé une empreinte profonde dans la société française. Une crise complexe aux origines multiples qui a accéléré l'évolution des mentalités sur le travail, l'environnement et le rôle des femmes.