A Béthune, en 1906, le repos des salariés était difficile le dimanche
Les ponts s'enchaînent au mois de mai, favorisant le repos des salariés. La question de leur repos est loin d'être nouvelle. La preuve en 1906 à Béthune où les questions autour de la loi sur le repos hebdomadaire alimentaient les débats au sein même du conseil municipal.
En septembre 1906, un coiffeur de la Grand Place demandait l'autorisation au conseil municipal de donner à son ouvrier la journée du lundi. Ce coiffeur n'avait qu'un ouvrier et le lundi était le jour qui se prêtait le mieux à son activité. Il faut savoir qu'à l'époque, ces coiffeurs travaillaient le dimanche après-midi. En effet, leur clientèle était composée d'ouvriers d'usine qui travaillaient le dimanche matin et qui ne disposaient que de l'après-midi pour recourir aux services des coiffeurs.
Le 2 octobre 1906, le conseil municipal et le Maire Alfred Legillon (notre photo) devaient étudier la demande formulée par 17 chefs d'établissements concernant le repos hebdomadaire le dimanche. La loi avait fixé le repos au dimanche.
Toutefois, les chefs d'établissement estimaient que le repos simultané le dimanche pour tout le personnel compromettrait le fonctionnement des écoles. Une position approuvée par l’assemblée délibérante de l'époque.
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 13 mai 2018)
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