C’était un 13 octobre 1946. Les français devaient se prononcer sur l’adoption de la constitution de la IVème République.
Mais, les béthunois se sont-ils mobilisés ? Le texte constitutionnel, combattu par le Général de Gaulle, n’était pas forcément une préoccupation principale. En ce mois d’octobre 1946, Béthune accueillait l’assemblée générale de l’union commerciale et industrielle et le congrès départemental des anciens prisonniers de guerre. La confrérie des charitables fêtait elle son 758ème anniversaire.
C’est dans ce contexte que les béthunois ont du se prononcer le 13 octobre 1946 : le non à la constitution l’a emporté dans la cité de Buridan par 5739 voix contre 3998 suffrages pour le oui. En France, le oui l’a emporté avec 53% des suffrages exprimés.
L’histoire locale retiendra la mésaventure arrivée au nouveau sous-préfet de Béthune Georges Pé. En effet, le représentant de l’Etat n’a pas pu voter. Les textes exigeaient que l’électeur nouvellement arrivé dans une commune pour y fixer domicile devait avoir dix jours pleins de domiciliation dans la ville. Or, le sous-préfet arrivé le 6 octobre n’en comptait que huit. Nul doute que cette mésaventure a du le marquer.
Arnaud WILLAY