Les périodes de fêtes constituent des moments peu propices aux opérations électorales. C’est sans doute pour cela, que Charles De Gaulle a dissous l’Assemblée quelques semaines avant le Noël 1962.
Les 19 et 25 novembre 1962, après la dissolution de l’Assemblée Nationale le 9 octobre 1962, les béthunois étaient appelés aux urnes pour des élections législatives. Il faut dire que la Constitution de la Vème République, en rééquilibrant les pouvoirs en faveur de l’exécutif, a assouplit les conditions de dissolution. C’est dans ce contexte que Charles De Gaulle a dissout l’Assemblée Nationale. En effet, le 4 octobre, l’Assemblée Nationale adopta une motion de censure contre la soumission au référendum d’un projet de loi instituant l’élection du Président de la République au suffrage universel. Paul Reynaud, député du Nord et président du comité consultatif constitutionnel, s’opposa farouchement à ce projet estimant que c’est au palais bourbon que siège le pouvoir. On lui prête d’ailleurs cette formule prononcée à l’Assemblée : « pour nous républicain, la France est ici et non ailleurs ».
A la surprise générale, c’est le candidat communiste qui remporta l’élection pour succéder à Maurice Cassez qui représentait le mouvement républicain populaire. Au second tour, Edouard Carlier a recueilli 19172 voix sur les 45401 votants. Il allait donc mettre son expérience syndicale (militant CGT) et politique (il fut conseiller municipal de Béthune) au service de la circonscription de Béthune.
A Béthune, le dernier rendez vous électoral de l’année 1962 avait donc provoqué une grande surprise, alors que les premières neiges tombaient sur la cité de Buridan. Au final, quoi de plus normal à un mois de Noël !
Arnaud Willay (parution dans La Voix du nord, le 25 novembre 2007)
Des législatives, un mois avant Noël !
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