Le 25 octobre dernier, le président de la République concluait le Grenelle de l’environnement. Il y a une quarantaine d’années, les préoccupations environnementales étaient déjà présentes à Béthune.
Le bulletin municipal de l’année 1970 aurait pu passer inaperçu. L’article consacré aux espaces verts dans la ville est encore de nos jours cruellement d’actualité, tant l’environnement constitue une donnée essentielle dans l’aménagement d’une ville. Il témoigne dès les années soixante dix de la volonté de mettre les questions environnementales et de cadre de vie au cœur de l’aménagement de la cité. Voici quelques extraits :
« Il appartient à notre génération d’embellir cette nouvelle ville...et la politique d’aménagement de parcs, d’espaces verts, de jardins, de plantation d’arbres…Depuis 1960, en dix ans quinze ronds points avaient été créés et abondamment fleuris…de nombreux massifs de fleurs entourent les parkings notamment la place Clemenceau et le palais de justice.. ».
Avant même l’essor du concept de développement durable dans les années 1980, les méfaits de l’homme sur l’environnement étaient déjà présents : l’élargissement de certaines chaussées avait provoqué l’abattement d’arbres séculaires...en 1960 il n’y avait plus que 1400 arbres. Dix ans après, 2000 arbres poussaient dans la ville.
Mais, à en croire le journal municipal, c’est dans la zone à urbanisée en priorité que la politique des espaces vertes a été la plus spectaculaire : plus de 1500 arbres quadrillaient le Mont-Liébaut : cèdres, cerisiers, pins et sapins….au total plus de 25 jardiniers pour les espaces verts béthunois. Une commission municipale chargée de la gestion des espaces verts a même vu le jour…C’est dire l’importance du sujet. Déjà !
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 10 février 2008)
Illustration : la place Joffre en 1970 envahie par la verdure.