Les questions de la dette de l’Etat et de la fiscalité sont récurrentes. Ces problématiques étaient déjà bien présentes au XVIIème siècle.
Maximilien de Béthune, duc de Sully, Ministre du Roi Henri IV, est principalement connu pour son action à la tête de la surintendance des finances de 1597 à 1611. Il joua un rôle essentiel dans le redressement des finances du Royaume. Si l’homme est connu, son action l’est beaucoup moins. Il est intervenu dans différents domaines parmi lesquels le règlement de la dette et la remise en ordre de la fiscalité.
A l’issue des guerres, la dette résultant d’emprunts non remboursés ou d’engagements non tenus contractés auprès de puissances étrangères s’élevait à 150 millions de livres. En intervenant auprès des souverains étrangers, Sully réussit a échelonner les remboursements ou à les réduire. La fiscalité a été aussi un cheval de bataille du seigneur de Béthune : un édit de mars 1600 réorganise la répartition et la levée de l’impôt direct.
La politique de remise en ordre des finances a porté ses fruits. Et s’est traduite par la réalisation d’excédents budgétaires…dès 1602. Des excédents si précieux qu’ils étaient placés dans un coffre, à la Bastille. Le résultat d’une gestion rigoureuse initiée par Maximilien qui a dû retenir l’attention de nombre de Ministres des finances.
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 16 mars 2008)