Si le mois de novembre est surtout marqué par la commémoration de l’armistice de 1918, une autre date est marquante pour l’histoire de France. Le 4 novembre 1848, la constitution de la seconde République était promulguée.
Quelle que soit l’époque, les régimes politiques ont toujours véhiculé des valeurs et des symboles. C’est le cas du buste qui alimentait les débats municipaux à la fin du 19ème siècle.
Lors de la séance du conseil municipal du 10 août 1875, on fait remarquer qu’un socle placé dans la salle des délibérations est resté vide. Le conseiller Mahieu demande qu’on y pose le buste de la République. Le gouvernement ne s’était pas encore positionné mais le portrait du Maréchal Président-royaliste- Patrice de Mac Mahon était préféré au buste de la République.
Le 22 mai 1876, Monsieur Bresselle demandait à nouveau à valoriser le buste de la République au sein de la salle des délibérations. Monsieur Bresselle, absent des deux derniers conseils municipaux, ne connaissait visiblement pas le refus porté par l’assemblée. Une position qu’elle ne pouvait plus tenir longtemps.
En effet, les trois lois constitutionnelles de 1875 avaient favorisé l’émergence de la IIIème République. C’est dans ce contexte très républicain que le conseil municipal demandait le 4 février 1878 qu’un crédit de soixante francs soit prélevé sur les dépenses imprévues. L’objectif était de permettre l’achat d’un buste de la République qui allait finalement être placé dans la salle des séances du conseil.
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 4 novembre 2012)