Elèves et enseignants reprendront dans quelques jours le chemin de l’école. Comme chaque année, les polémiques autour de la création de nouvelles classes alimenteront les débats entre le Ministre et les syndicats. Une question pourtant ancienne dans un contexte certes totalement différent.
En effet, à la fin du 19ème siècle, on évoquait à Béthune la possibilité d’établir une classe de seconde au collège de Béthune. Une demande officielle adressée par le principal au maire Oscar Dupuich, avocat de profession.
Le rapport de la commission municipale du collège datée du 20 septembre 1880 était sans équivoque : « loin d’être hostile à cette création nouvelle votre commission messieurs comme vous-mêmes l’estime de tous points désirable…mais la chose est-elle possible en présence des sacrifices nombreux que la ville s’est imposée pour son collège? ».
Pour rejeter la requête du principal, la commission estimait se trouver en présence d’un «petit nombre des élèves de troisième appelés à monter en seconde ». La municipalité se préoccupait pourtant de la question scolaire. Et pour cause. Jules Ferry, Ministre de l’instruction publique, lui demandait par décret daté du 4 janvier 1881 de s’engager à payer pendant dix ans le traitement des 21 professeurs du collège de Béthune. Des professeurs qui assuraient un enseignement diversifié : mathématiques, français, anglais et gymnastique.
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 29 août 2010)