Il y a quarante-neuf ans, le 22 janvier 1963, le traité d’amitié franco-allemand était signé à l’Elysée. Un traité paraphé par le général de Gaulle et le chancelier Konrad Adenauer qui consacrait le rapprochement entre les deux anciens ennemis. Trois ans plus tôt, c’est Béthune qui annonçait le rapprochement entre les deux pays.
En effet, le jumelage entre la cité de Buridan et Scwherte en 1960 est aussi à replacer dans ce contexte plus général de rapprochement entre la France et l’Allemagne, quinze ans après la fin du second conflit mondial.
L’Allemagne et plus précisément l’allemand était aussi présent dans les collèges béthunois dès la fin du 19ème siècle. Le 6 février 1882, le Maire relayait une demande du principal du collège pour la création d’un cours d’allemand.
Le 20 février, la question revenait à l’ordre du jour du conseil municipal. Le Maire expliquait que depuis des années, les familles réclamaient la création d’un cours d’allemand au collège de Béthune. Seulement, le conseil notait que la création d’un cours de langue supplémentaire occasionnait une dépense de 450 francs pour rémunérer un professeur. Les conseillers municipaux estimant que la création de ce cours ferait faire au collège municipal « un pas en avant » fixaient une condition : que tous les élèves en faisant la demande soient autorisés à suivre le cours. Un cours d’allemand qui allait finalement être dispensé par …un professeur d’anglais.
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 22 janvier 2012)