Vous aimez le vin ? Un salon dédié à la boisson est organisé à l’Hôtel de Beaulaincourt ce week-end. En 1898, le vin alimentait déjà les conversations des béthunois. Il était question d’abroger à Béthune une loi sur les boissons hygiéniques.
Une loi votée le 29 décembre 1897 réduisait les taxes municipales d’octroi sur les vins, cidres, bières et autres boissons dites hygiéniques. Béthune subissait directement les effets de cette législation. En effet, en 1897, 3556 hectos de vin étaient entrés à Béthune. L’application de cette loi avait pour conséquence de faire perdre de l’argent à la ville.
Le conseil municipal du 13 décembre 1898 s’est positionné un peu tard contre le vote de cette loi. L’assemblée communale considérait qu’il n’était pas possible de réduire les taxes d’octroi sans établir des nouveaux impôts compensateurs. Par ailleurs, elle soulignait que « la plupart des taxes de remplacement indiquées dans la loi grèveraient inégalement les débitants de boissons déchargés comme droit d’octroi équitablement basés sur les ventes ».
En somme, la loi du 29 décembre 1897 « troublerait profondément l’économie du budget de la ville, sans aucun avantage pour les habitants ». La ville demandait l’abrogation de la loi ou que le parlement laisse aux communes le choix des taxes de remplacement. Il était aussi demandé la possibilité d’élever de 5 francs à l’hectolitre le droit sur le vin, considéré à l’époque comme une boisson de luxe.
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 29 janvier 2012)