Inverser la courbe du chômage à la fin de l’année…le chef de l’Etat a fixé un objectif ambitieux pour les prochains mois. Le chômage…on en parlait déjà en 1932 sous la présidence de Paul Doumer. Il était aussi évoqué à Béthune dans les années trente.
Et, le comité des chômeurs et l’union locale avaient alerté le Maire Alexandre Ponnelle sur la situation du chômage. Le Maire qui rappelait lors de la séance du conseil municipal du 14 janvier 1932 que la municipalité se préoccupait « du problème angoissant du chômage ».
Différentes actions avaient d’ailleurs été entreprises par la Ville au début des années trente. En mars 1931, des ouvriers sans emplois étaient embauchés par le service municipal des travaux au stade municipal. Toutefois, il était impossible pour la municipalité d’embaucher tous les ouvriers au chômage. Le Maire s’était alors rapproché du sous-préfet pour l’inciter à créer des chantiers départementaux par le service des ponts et chaussées. Mais, la municipalité souhaitait s’investir plus.
Ainsi, un fonds municipal de chômage, financé par l’Etat et la ville avait été instauré. Ce fonds avait pour but d’atténuer les conséquences du chômage résultant de la crise économique. Une crise qui avait pour point de départ le jeudi noir de Wall Street en 1929. Dès 1930, la France entrait en récession avec en point de mire…la hausse du chômage et la récession de l’industrie française.
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 27 janvier 2013)