Ce week-end, Béthune accueille les manifestations liées à la libération de l’Artois. L’occasion de nous rappeler qu’au delà de la libération de la ville en 1944, le mot libération a traversé les siècles.
Libération…lorsque l’on évoque ce terme à Béthune, on pense principalement à la deuxième guerre mondiale et au 4 septembre 1944, date de la libération de Béthune par les anglais.
Mais, le mot libération raisonne aux oreilles des béthunois depuis plusieurs siècles. Dès le 2 mars 1872, il était question de participer à Béthune à une souscription nationale pour la libération du territoire. Dès le 12 mars, le conseil lança cette souscription patriotique en partageant la ville et ses faubourgs en six sections.
Il faut dire qu’au début des années 1870, le territoire était en danger. La capitulation des troupes françaises et la capture de Napoléon III durant la bataille de Sedan (31 août- 1er septembre 1870) illustre à elle seule les dangers qui pesaient sur le pays. Le traité de paix signé à Francfort le 10 mai 1871 amputa la France de l’Alsace, d’une partie de la Lorraine et des Vosges. Dès lors, les français n’auront cesse de vouloir récupérer ce territoire perdu…le mot libération prenait alors tout son sens.
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 7 septembre 2008)