C’était un 17 janvier. En 1562, le Roi Charles IX signa un document peu connu du grand public appelé l’édit de janvier. Des répercussions à Béthune ?
Poussé par sa mère Catherine de Medicis, le roi Charles IX appose sa signature sur l’édit de janvier à Saint-Germain-en-Laye. Cet édit autorise la liberté de culte aux protestants à l’extérieur des villes fortifiées. Une décision qui avivera la colère entre les catholiques et les protestants. Une haine qui débouchera sur les guerres de religion.
A Béthune, le protestantisme n’a jamais réussi véritablement à percer. Une situation confirmée en 1865. En effet, dans une délibération du 28 novembre 1865 concernant des indemnités de logement à accorder au pasteur du culte protestant, on signale que « considérant qu’il n’y a à Béthune qu’un très petit nombre de protestant, que ce nombre a encore diminué depuis des années, le conseil est d’avis qu’il y a lieu de réduire de sept francs à six francs l’indemnité de logement alloué au pasteur ».
En fait, le catholicisme était la religion dominante en ville. Une domination cautionnée par les autorités locales.
A côté de l’attachement au catholicisme, on peut dire que la religion a marqué le passé de la ville. Signalons l’importance des communautés religieuses (couvent des capucins, sœurs de la charité) et des décisions marquantes : celle prise par Charles Quint ordonnant le déplacement de l’église Saint-Vaast est souvent citée.
Arnaud Willay (parution dans La Voix du Nord, le 18 janvier 2009)