Le 18 juin est une journée qui restera gravée dans l’histoire du pays. Un discours très mobilisateur prononcé par De Gaulle depuis l’Angleterre…mais un jour synonyme de démobilisation pour Napoléon Bonaparte. Napoléon et Charles De Gaulle, deux figures emblématiques de notre histoire ont au moins deux points en commun. Les deux ont vécu une journée particulière le 18 juin. Ils ont également foulé à un moment de leur vie le sol de Béthune. Le 18 juin 1940, Charles de Gaulle a enregistré à Londres un message pour le peuple français. Avec cet appel resté fameux, le général de Gaulle voulait mobiliser les Français à la résistance face à l’oppression allemande dénonçant que : «les chefs qui depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement…qui s’est mis en rapport avec l’ennemi pour cesser le combat ». Un appel qui fit entrer De Gaulle en résistance. Des propos qui permirent au général de se placer en chef de De l’espoir avec De Gaulle, on passe vite au désespoir avec l’Empereur Napoléon. Celui qui visita Béthune en 1810 connut un 18 juin désastreux cinq années plus tard. En effet l’épopée napoléonienne s’acheva le 18 juin 1815 dans la ville belge de Waterloo. Les intentions belliqueuses de Napoléon Bonaparte allaient s’achever en Belgique par une cinglante défaite face à deux armées : celle des alliés composée de britanniques et de hollandais commandée par le duc de Wellington et celle des prussiens par le maréchal Blücher. La déroute française du 18 juin à Waterloo face à l’Europe coalisée allait précipiter l’exil de Bonaparte à l’île de Sainte Hélène. Une île où il allait mourir le 5 mai 1821. Cette défaite face aux anglais n’avait rien à voir avec la victoire de Jeanne d’Arc à Patay (dans le Loiret) contre les Anglais. C’était le…18 juin 1429. Arnaud Willay (parution dans Illustration : Napoléon Bonaparte