8 juillet 1951, un discours inaugural qui fut le dernier pour Anselme Beuvry

Publié par Arnaud Willay sur 6 Juillet 2012, 07:06am

Au mois de juillet, le 14, jour de la fête nationale constitue à priori l’unique date marquante du début de l’été. Pas pour les béthunois qui se souviendront qu’il y a soixante et un ans, le 8 juillet 1951, leur maire prononçait son dernier discours.

Et c’était devant une foule enthousiaste venu fêter l’inauguration du nouveau carillon du beffroi. Le Maire Anselme Beuvry prononça le discours inaugural, en ne se doutant pas qu’il constituerait son dernier discours, avant sa mort quelques jours plus tard, le 10 août 1951.

Anselme Beuvry fut élu Maire le 25 novembre 1944, mais avait un long passé politique. C’est le 10 décembre 1919 qu’il avait été élu conseiller puis désigné adjoint au maire le 17 mai 1925. Loin de la politique, il débuta sa carrière dans l’enseignement en tant qu’instituteur attaché aux principes républicains et laïques instaurés par Jules Ferry à la fin du 19ème siècle.

Le 8 juillet, c’est aux cloches du carillon que le Maire a réservé ses premiers mots. Des cloches « sorties au nombre de 35 des fonderies d’Annecy, parées d’une dorure soignée accusant le poids total respectable de 2 tonnes ». Un maire qui se devait d’évoquer le beffroi « six fois centenaire », tombé en admiration devant sa « noble robe grise ». Les maires de Béthune ont toujours valorisé le géant de pierres. Anselme Beuvry n’échappait pas à la règle en parlant d’un édifice médiéval qui « fait partie du patrimoine de la France ». Soixante et un ans après ces belles paroles, le beffroi fait non seulement encore parti du patrimoine français mais depuis 2005 il a été inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.

Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 8 juillet 2012)

Ces aller-retours entre Béthune et Paris

Un feu d’artifice tiré au jardin public en juin 1955

Commenter cet article