A quelques mois du début des « commémorations » du centenaire de la première guerre mondiale, les célébrations de demain autour des monuments aux morts en souvenir de l‘armistice du 11 novembre 1918 devraient prendre une dimension supplémentaire.
A Béthune, la Grande Guerre a surtout été synonyme de bombardements. Le 20 septembre 1920, le Maire de Béthune Jules Senis adressait une lettre au maréchal Pétain, alors vice-président du conseil supérieur de la guerre. L’objectif était de dresser un bilan exhaustif des bombardements qui ont touché Béthune de 1914 à 1918.
Ainsi, d’octobre 1914 à avril 1918, Béthune a subi 63 incursions d’avions avec environ 700 torpilles et 104 bombardements par obus avec 6000 projectiles. Si le maire estimait que le bilan humain était difficilement évaluable, le bilan matériel en disait long sur l’intensité des bombardements : 900 maisons ont été complètement détruites, 1500 gravement endommagées. Le beffroi était lui partiellement détruit alors qu’il ne restait que la façade de la mairie.
Des bombardements qui auraient pu à certains moments être plus meurtriers. Ainsi, le 7 août 1916, 11 obus avaient atteint la Grand Place. Il devait y avoir ce jour là une grande fête anglaise. Une fête qui au final heureusement avait été décalée…la veille.
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 10 novembre 2013)
Légende photo : le beffroi a souffert durant la Grande Guerre