Le feuilleton de l'été 2011 : la reconstruction de l'Hôtel de Ville (épisode 22 sur 23)
Lors de cette journée du 7 avril 1929, date de l’inauguration de l’Hôtel de Ville, le discours du Maire Alexandre Ponnelle était très attendu. On peut imaginer que l’inauguration d’un Hôtel de Ville constitue pour un élu un moment particulier.
On aurait pu penser qu’il allait commencer par retracer l’histoire tumultueuse de la reconstruction de la mairie. Il n’en fut rien. Ses pensées allaient à Béthune, ville martyre après 1918, et en cette journée d’inauguration, il parlait avec beaucoup d'enthousiasme de renaissance de la cité. Il évoquait aussi l’unité nécessaire : « en ce jour, il n’y a pas de place pour les arrières pensées et les divisions…nous sommes unis avec le désir de concourir à la prospérité toujours plus grande de notre chère cité artésienne ».
On percevait dans les propos du Maire de la fierté. Il parlait d’un « édifice à l’allure grande et belle » en rajoutant que «de l’avis des connaisseurs, monsieur Alleman donne à la ville un monument dont il peut être fier».
Ses dernières paroles furent pour les béthunois. Il expliquait que « l’hôtel de ville inauguré devient la maison de tous, accessible à tous nos concitoyens ». Des phrases qui résonnent encore 82 ans plus tard dans les oreilles de béthunois qui ne fréquenteront plus la mairie avec le même regard.
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 12 août 2011)