Traditionnellement, à cette époque, le cheval est à l’honneur à Béthune. En effet, du 26 au 28 mai se déroule le jumping international. Dans les années 1860, on parlait beaucoup du cheval, considéré comme le moyen de traction le plus fiable.
Et les premiers wagons de chemin de fer étaient tirés par des chevaux. La rapidité n’était pas recherchée mais l’économie du transport était mise en avant. Ainsi, un cheval pouvait remorquer sur rail plus de poids que plusieurs chevaux sur route.
En octobre 1861, le Maire Henri de Bellonnet reçoit une lettre qui vante les mérites du système de chemin de fer à traction à cheval. Une lettre qui mettait en évidence les avantages que ce chemin de fer offrait aux habitants, contrairement au système des chemins de fer à vapeur. A Béthune, on accueillait favorablement ces propositions susceptibles de rendre service à l’activité agricole et industrielle.
Et, c’est justement un industriel, Charles Dellisse Engrand, conseiller municipal et conseiller d’arrondissement qui a été désigné par le conseil pour faire avancer le dossier. Il voulait demander au gouvernement la concession d’un chemin de fer à traction en cheval entre Arras et Etaples avec embranchement à Béthune. Le Ministre des travaux publics lui avait même accordé une audience à ce sujet. Au cœur des inquiétudes du gouvernement figuraient les questions liées au tracé et à son financement. Des questions qui se posent encore aujourd’hui….mais pour d’autres moyens de transport.
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 27 mai 2012)