Les cinéphiles ont encore quelques semaines pour profiter de l’Hybride. En effet, le garage accueille ce cinéma éphémère jusqu’au 17 décembre. Une initiative labélisée capitale régionale de la culture qu’aurait sans doute appréciée l’Inspecteur de l'instruction publique dans les années vingt.
Dans une lettre datée du 24 février 1922, l’Inspecteur demandait à la ville d’organiser des séances cinématographiques pour les enfants des écoles en privilégiant des films scientifiques, géographiques….L’Inspecteur souhaitait que ces séances se déroulent une fois par mois. Cette demande n’était pas sans conséquences financières. Le conseil municipal s’était engagé à voter un crédit de 600 francs à titre d’indemnité au propriétaire du cinéma Gaumont qui acceptait de donner deux séances, un mercredi par mois.
En 1923, les commissions municipales des finances et de l’enseignement décidaient d’acheter un appareil cinématographique pour les écoles béthunoises. Une dépense qui s’élevait à 4500 francs. Les séances devaient se dérouler dans un bâtiment jouxtant la place du jeu de paume (actuelle place Foch). Le choix du conseil s’était tourné vers la maison Pathé pour l’achat du moteur, de l’appareil et des accessoires.
Si dans les années vingt, on se préoccupait du cinéma pour les enfants, les béthunois allaient eux vivre un véritable feuilleton. Celui de la reconstruction de l’Hôtel de Ville. Un feuilleton marqué par de multiples rebondissements qui allait aboutir à l’inauguration en 1929 de l’Hôtel de Ville. Une époque qui mériterait bien un film !
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 27 novembre 2011)