Les débuts d’année prennent souvent une connotation politique avec les vœux présentés par les élus à leurs administrés. En janvier 1956, ce ne sont pas les vœux mais les élections législatives qui ont lancé l’année politique sous la quatrième République.
En effet, le 2 janvier, des élections législatives étaient organisées en France suite à la dissolution de l’Assemblée nationale le 2 décembre 1955. Une élection qui se déroulait dans un contexte politique bien particulier.
Il existait à l’époque quatre forces politiques majeures. L’extrême droite était animée par le mouvement de Pierre Poujade. A côté des communistes, il existait deux grandes coalitions qui espéraient remporter les suffrages des électeurs. Une dirigée par Edgar Faure correspondait à la majorité gouvernementale de l’époque. L’autre constituée par le Front républicain, marquée à gauche avec la SFIO (section française de l’internationale socialiste), rassemblait l’UDSR (Union démocratique et socialiste de la résistance) avec François Mitterrand et les radicaux de Pierre Mendès-France.
Sur les 10935 votes exprimés à Béthune, la SFIO (section française de l’internationale socialiste) arrivait en tête avec 4176 suffrages, devançant les communistes qui recueillaient eux 2578 voix. Les socialistes réalisaient dans la cité de Buridan un score appréciable à l’image de celui de la liste emmenée par le député maire d’Arras Guy Mollet. Au final, les résultats nationaux donnaient une chambre ingouvernable qui amenait Guy Mollet à diriger le gouvernement.
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 6 janvier 2013)