Aujourd'hui dimanche, de nombreux électeurs devraient fréquenter les différentes écoles de la ville. Le groupe scolaire Michelet, les écoles Pasteur, Charlemagne, Buisson seront donc largement occupées par les isoloirs. A la fin du 19ème siècle, on souhaitait que les lieux d’enseignement soient suffisamment remplis non pas par les électeurs mais…par les professeurs.
Des enseignants qui étaient souvent en nombre insuffisant. En 1876, il était question de remédier à l’insuffisance du personnel enseignant attaché au collège de Béthune. La direction de deux classes par un seul professeur devait être remplacée si l’accroissement du nombre d’élèves était démontré. Le conseil municipal estimait dans sa séance du 12 août 1876 qu’en attendant que « la ville de Béthune possède un collège de plein exercice, il convient de soigner les premières assises de l’enseignement en réglant le nombre de professeurs sur celui des élèves ».
En 1887, des emplois avaient bien été créés au groupe scolaire de Lille Perroy. Mais, dans une lettre au Maire, le Ministre de l’instruction publique et des beaux arts soulignait que « ces emplois ont été créés après engagement de la commune de fournir les traitements. Il ne m’est pas possible aujourd’hui…de substituer l’Etat à la ville pour cette dépense ».
Une réponse ministérielle difficile d’autant plus qu’à l’époque, les traitements minimas garantis par la loi du 16 juin 1881 devaient être à la charge de l’Etat. Des promesses avaient pourtant été faites dans ce sens lors de la création des écoles.
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 27 mars 2011)