Il y a cinquante et un an, le 12 août 1961, les autorités de la République démocratique allemande débutaient l’érection du « mur de la honte ». Le mur qui s’étendait sur 43 km à Berlin restera tristement célèbre dans l’histoire allemande. A Béthune, des histoires de mur existent même si elles sont moins tragiques.
Et, quand on parle ici de mur, on pense surtout aux fortifications qui entouraient la cité jusqu’au 19ème siècle. Un mur d’enceinte qui a suscité quelques tensions. En 1877, un administré faisait remarquer au Maire que des ouvriers de la ville « démolissent le mur d’enceinte situé en face des terrains réservés pour l‘asile et réemploient les matériaux ». Mais, au terme du traité qu’il avait conclu avec la Ville, ces matériaux lui appartenaient !
Ces histoires de murs allaient vite disparaître à la fin de ce siècle-là. Le décret impérial du 26 juin 1867 a déclassé la place de Béthune. Le 22 juillet, le Maire recevait une sommation pour faire cesser les travaux de démolition. Le conseil, respectant ce fameux décret, décidait de poursuivre la démolition des fortifications.
En 1900, loin des fortifications, c’est le mur d’une école qui rendait lui bien service aux habitants du faubourg de Catorive. En effet, les habitants de ce quartier voulaient qu’une boîte aux lettres soit apposée place de Catorive. La population du quartier augmentait chaque année, notamment avec l’activité batelière. Une boîte aux lettres a finalement été posée dans le mur de l’école, à proximité des stationnements de bateaux, très nombreux à l’époque.
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 12 août 2012)