Ce week-end, les journées nationales du commerce de proximité et de l’artisanat se déroulent dans le centre ville. Cette chronique de l'actualité d'hier braque ses feux sur l'implantation de commerces dans les quartiers.
En effet, le 18 décembre 1900, le conseil municipal demandait qu’un débit de tabac soit créé dans le quartier de Catorive. Ce quartier qui comprenait les gares d’eau des grandes compagnies houillères de Bruay et de Marles n’avait pas de débit de tabac. Une demande de création relayée par les mariniers et ouvriers travaillant à Catorive. Lors de la séance du conseil, le conseiller municipal Léon Hanicotte considérait que « la réclamation des habitants du quartier est parfaitement justifiée ».
Mais, l’implantation du débit de tabac suscitait quelques interrogations. Certains craignaient que cela ne porte préjudice à celui existant à l’entrée de la rue d’Aire. D’autres conseillers intervenaient sur son emplacement. Le débit devait être créé à proximité du quai de Bruay. Il ne fallait pas qu’il nuise à ceux implantés rue d’Aire et place du marché aux bestiaux qui avaient déjà leur clientèle de bateliers en stationnement sur le quai du Rivage.
Si la position des membres du conseil municipal était connue, comment se positionnait la Chambre de commerce ? Elle considérait que la population marinière était considérable. Elle appuyait donc la création d’un débit de tabac, pour éviter que du tabac de fraude soit acheté.
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 14 octobre 2012)