Le feuilleton de l'été 2011 : la reconstruction de l'Hôtel de Ville (épisode 6 sur 23)
L’histoire de la reconstruction de l’Hôtel de Ville est décidemment très compliquée. Les positions des élus, parfois divergentes, ne facilitaient pas la tâche du Maire et de l’architecte. Au point que même un pharmacien béthunois s’en est mêlé.
Dans une lettre au Maire, le pharmacien Quiret souligne que suite à une pétition des commerçants, une délégation composée du Maire et de quelques conseillers municipaux s’était entretenue avec Louis-Marie Cordonnier. L’objectif était de savoir s’il ne pouvait pas envisager l’édification de l’Hôtel de Ville sur l’emplacement des maisons formant le massif du beffroi. Le pharmacien expliquait que « Monsieur Cordonnier qui avait toujours indiqué la rue du rivage comme seul emplacement pouvant convenir à notre hôtel de ville vous aurait répondu : oui on peut construire la mairie au milieu de la place ».
Le pharmacien s’étonnait du revirement de l’architecte lillois en interpellant le maire : « ne croyez-vous pas qu’une municipalité s’engage dans une voie dangereuse en s’arrêtant à une pétition?».
Pour le pharmacien, l’argument des pétitionnaires de la rue du rivage pour ne pas y installer la mairie c’est le coût de l’expropriation. Et le pharmacien d’exiger que sa lettre soit lue en conseil municipal. Croyait-il que son courrier allait servir de remède pour solutionner le problème de la reconstruction de la mairie ?
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 22 juillet 2011)