Le marché de Noël a ouvert ses portes le 27 novembre dernier. Les illuminations installées dans les rues donnent un éclairage particulier à la Grand Place. Mais au-delà des fêtes, l’éclairage est indispensable à notre vie quotidienne. C’est vrai aujourd’hui comme au 19ème siècle.
Et s’il y avait bien un endroit à éclairer, c’est le salon de l’Hôtel de Ville. C’est la raison pour laquelle la décision fut prise le 22 avril 1857 d’y installer des appareils d’éclairage au gaz pour remplacer ceux à l’huile.
Même les séances du conseil municipal se déroulaient dans la pénombre. En 1872, la salle des séances du conseil était remplie d’une vapeur épaisse produite par le gaz. Une situation obligeant l’entrepreneur à intervenir durant le vote des délibérations.
A une époque où Béthune était fortifiée (ce qui a été le cas jusqu'au lendemain de la guerre de 1870 quand la place a été déclassée par l'autorité militaire), les portes permettant d’accéder à la cité faisaient l’objet de toutes les attentions. Même leur éclairage n’était pas négligé. Le conseil votait le 24 septembre 1859 un crédit pour l’éclairage des faubourgs d’Arras et de Lille et pour illuminer les ponts des quatre portes de la ville.
Une pétition des habitants du faubourg du rivage réclamait en mai 1865 un éclairage suffisant pour rendre la circulation moins dangereuse. Une pétition qui a sans doute éclairé le Maire sur les mesures à adopter pour le bien-être des habitants de ce faubourg.
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 5 décembre 2010)