Il y a 55 ans, le 25 mars 1957, la signature du Traité de Rome par six pays jetait les bases de l’Union européenne actuelle. En 1900, on discutait traité à Béthune. Un traité qui pouvait lui changer…la configuration de la foire.
En septembre 1900, il était question de renouveler le traité pour la construction des baraques de la foire. Une question d’autant plus sensible que l’on parlait d’argent. La commission communale des finances voulait renouveler le traité qui liait la ville à Henri Sion car il garantissait « les intérêts financiers de la ville et ceux des marchands dont les installations sont montées dans des conditions qui n’ont jamais suscité la moindre réclamation ».
Henri Sion construisait des baraques depuis 9 ans moyennant une redevance de 3,13 francs par mètre. A ce taux, la foire rapport à la ville 1650 francs par an. Au-delà de l’aspect financier, le Maire soulignait l’efficacité du dispositif imaginé : « Monsieur Sion qui possède un matériel important commence le montage le mardi précédent l’ouverture et le démontage est opéré du mardi au samedi après la fermeture ». Et de rajouter que « la place n’est pas longtemps encombrée et les travaux de montage et de démontage n’entravent par le marché du lundi ».
Pour autant le traité avec Henri Sion allait-il être renouvelé ? Pas si sûr. En effet, une proposition concurrente était arrivée sur le bureau du Maire. Un constructeur de Douai proposait aussi ses services pour la construction des baraques de la foire.
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 25 mars 2012)