La saison 2 de la capitale régionale de la culture débute avec les Atalantes, festival de péniches culturelles au port de plaisance. Si ces bateaux n’auront sans doute aucun mal à stationner, il n’en était pas de même en 1857.
La volonté du conseil municipal réuni le 5 février 1857 était d’établir un droit de stationnement sur tous les bateaux, barques, bâtiments d’eau qui stationnaient dans les eaux et canaux de la ville de Béthune. Un droit qui faisait l’unanimité ?
La compagnie concessionnaire du canal d’Aire à la Bassée ne s’opposait pas à l’établissement de ce droit. Elle demandait simplement à la ville l’exemption du droit pour les bateaux destinés à l’entretien de la voie navigable.
Par contre, l’ingénieur des ponts et chaussées du département expliquait lui que la ville ne justifie aucun droit sur le canal en dehors de son port. Par conséquent, pour l’ingénieur, aucun nouveau droit ne pouvait être établi au profit de la ville.
Le Maire estimait que la décision d’établir un droit de stationnement s’appuie sur la loi du 9 frimaire an VII (1798-1799) qui disposait que les recettes communales se composaient du produit de la location des places sur les rivières. Au final, le droit de stationnement était fixé à 5 centimes par mètre carré de superficie occupée. De nouvelles recettes en perspective pour la ville malgré l’avis négatif de l’ingénieur des ponts et chaussées.
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 19 juin 2011)