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C’était un 5 mai de l’année 1946. Guy Mollet était président du conseil. Les béthunois se rendaient aux urnes pour se prononcer sur un référendum relatif au projet de constitution du 19 avril 1946. Allaient-ils approuver ce projet ?
Un projet de constitution, dont l’adoption était à l’époque loin d’être certaine. La campagne lancée d’ailleurs dans la presse locale par l’Union des républicains du Nord et du Pas-de-Calais résumait bien l’atmosphère de l’époque. On pouvait lire dans les journaux locaux « Référendum du 5 mai 1946 pour la constitution : êtes-vous content, non, voulez-vous que ça dure, non….alors votez non ».
Une campagne pour le non au référendum qui avait manifestement influencé les électeurs béthunois. En effet, au soir du 5 mai, le non au projet de constitution l’emportait dans la cité de Buridan. Sur les 10328 électeurs inscrits, 5627 s’étaient prononcés pour le non et 4436 pour le oui. Un score qui reflétait en fait les résultats nationaux.
En effet, le peuple français avait rejeté aussi le projet de Constitution du 19 avril 1946. Le non l’emportait nettement avec plus de 52 % contre 47% au oui. Le texte constitutionnel mettait en place un régime d’assemblée. La nouvelle assemblée élue le 2 juin 1946 allait proposer aux français un nouveau texte constitutionnel. Le texte combattu par le Général de Gaulle fut lui approuvé. La nouvelle constitution pouvait enfin être approuvée le 27 octobre 1946.
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 5 mai 2013)
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