Le 19 février 1858 restera une date marquante dans l’histoire du régime napoléonien. C’est à cette date que l’Assemblée adoptait une loi un peu particulière.
Une large majorité (227 voix contre 24) avait adoptée la loi dite de sûreté générale. Cette loi permettait d’interner ou d’expulser les personnes ayant déjà subi des condamnations politiques. Suite à cette législation, les suspects seront arrêtés et déportés en Algérie. Mais, pourquoi une telle législation sous Napoléon III ?
La réponse se trouve consignée dans le registre des délibérations du conseil municipal du 19 janvier 1858. Un témoignage de sympathie était adressé à Napoléon suite à un attentat qu’il a subi le 14 janvier. Un attentat perpétré par un révolutionnaire italien Felice Orsini qui reprochait à l’empereur d’entraver la réunification de son pays.
Le Maire de Béthune Henri de Bellonnet soulignait que « les machinations les mieux ourdies ne prévaudront jamais contre la volonté qui a associé les destinées de la France à votre destinée ». Le conseil municipal de Béthune « pénétré de reconnaissance envers la providence qui a fait échouer l’exécrable tentative dirigée contre l’Empereur et sa noble compagne dépose à leurs pieds l’hommage de son respectueux dévouement ». Une assemblée communale qui allait également approuver la loi de sûreté générale.
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 19 février 2012)