C’était il y a 115 ans. Le 13 janvier 1898, Emile Zola, écrivain et journaliste, publie dans le journal l’Aurore une lettre au Président de la République Félix Faure intitulée « J’accuse ».
Une lettre qui avait pour objectif de dénoncer l’antisémitisme et les erreurs judiciaires dont avait été victime le capitaine Dreyfus. Le célèbre « J’accuse » a divisé la France entre les dreyfusards et les anti-dreyfusards. Le vaste mouvement d’opinion suscité par Zola allait permettre la révision du procès et la réhabilitation du capitaine Dreyfus.
Si Emile Zola a marqué l’histoire nationale, on en garde aussi des traces à Béthune. Ainsi, le 12 janvier 1927, le maire Alexandre Ponnelle décide de donner de nouvelles appellations aux noms des rues. C’est ainsi que la rue bordant l’ancien emplacement de l’Hôtel des sapeurs pompiers est dénommée rue Emile Zola. Une rue que vous pouvez encore emprunter aujourd’hui pour vous rendre à la résidence de France.
Homme engagé, Emile Zola était aussi un écrivain. Son roman noir la bête humaine publié en 1890 a choqué ses contemporains. D’ailleurs, en 1941 une projection de la bête humaine était prévue au cinéma Palace boulevard Victor Hugo. Le Maire avait pris un arrêté le 26 novembre pour interdire la projection du film sur le territoire béthunois. Un arrêté municipal qui précisait que « la projection du film la bête humaine serait pernicieuse pour la jeunesse ».
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 13 janvier 2013)