Les communes ont jusqu'au mois d'avril pour voter leur budget. A Béthune, il a été voté le 23 février. Un budget que les collectivités territoriales ont de plus en plus de mal à équilibrer.
Au moyen-âge, les échevins étaient chargés de gérer les finances communales. Comme aujourd'hui, les recettes étaient indispensables pour équilibrer le budget et permettre les dépenses. Ainsi, les échevins étaient par exemple autorisés à percevoir des impôts sur la bière, les vins, les grains.
Au 16ème siècle, les poissonniers de la ville payaient à la cité une rétribution annuelle de 18 livres. Des recettes provenant des poissonniers que l'empereur Charles Quint voulait affecter aux travaux liés aux fortifications. Et il n'était pas le seul à vouloir affecter les recettes communales aux travaux de fortifications.
En 1372, Marguerite, comtesse d'Artois autorisait les échevins de Béthune à « lever pendant trois ans quatre deniers par livre des marchandises vendues ou achetées dans la ville mais à condition que ces assises servent à la réparation des fortifications ».
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 13 mars 2016)