En ce début d’année, les épidémies devraient apparaître: grippes, gastro-entérite….En 1866, les béthunois étaient confrontés à une épidémie de choléra. Le corps médical était particulièrement mobilisé pour y faire face.
Une mobilisation qui valait bien les remerciements du Maire. Le 10 novembre 1866, Charles Dellisse Engrand saluait en pleine séance du conseil municipal « les services exceptionnels rendus par le docteur Bézu depuis le commencement de l’épidémie ». Il rendait hommage au dévouement du médecin. Il souhaitait que le témoignage qu’il exprimait au docteur Bézu soit « consigné dans une délibération qu’il adressera à Monsieur le Préfet en lui recommandant le docteur Bézu pour les récompenses honorifiques qui pourraient être accordées aux médecins à l’occasion de l’épidémie de 1866 ».
Bien avant le 19ème siècle, les Maires se souciaient de la santé des béthunois. Déjà, au 17ème siècle, la ville salariait des chirurgiens, des médecins et des sages femmes. Elle allait même jusqu’à accorder des gratifications à ceux qui, sans être diplômés de médecine, arrivaient à guérir les malades. Une pratique, qui serait de nos jours, interdite.
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 10 janvier 2016)