Les chalets ont envahi la Grand place. Un décor de circonstance autour du beffroi pour aborder les fêtes de fin d’année. Mais, la présence de chalets à Béthune n’a pas toujours été synonyme de festivités.
En effet, en février 1855, le Maire recevait une lettre du commandant du génie. Un militaire qui demandait à la ville de fournir aux troupes envoyées à Béthune des chalets pour héberger 780 hommes. Le 6 février, le maire demandait au conseil de l’autoriser à mettre à la disposition de l’administration de la guerre les 300 chalets qui existaient dans les magasins de la cité. Des chalets qui permettraient d’abriter les lits de camps des militaires.
Si les chalets ont servi à héberger les troupes à la fin du 19ème siècle, des casernes existaient aussi pour les accueillir. Au 17ème siècle, alors que le nombre de soldats augmentait, l’hébergement des troupes chez les habitants n’était plus possible. C’est dans ce contexte que Béthune a vu apparaître différentes casernes : les casernes Saint-Pry, Saint-Vaast, Magnac, Saint-Yor. Les casernes Magnac et Saint-Vaast étaient des casernes d’infanterie. Celles de Saint-Yor et Saint-Pry abritaient plutôt la cavalerie. Les conditions qui régnaient dans les casernes étaient difficiles pour les troupes.
Il faut dire que leur architecture n’était pas toujours adaptée, surtout au 17ème siècle. Des édifices militaires qui au 19ème siècle allaient disparaître. En avril 1868, le conseil donnait son accord pour la démolition des bâtiments de la caserne Saint-Pry.
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 25 novembre 2012)