C’était le 2 décembre 1887…il y a 125 ans, les français apprenaient la démission du Président de la République Jules Grévy. Un président contraint de remettre sa démission suite aux malversations de son gendre Daniel Wilson.
L’histoire politique de Béthune a aussi été marquée par la démission de représentants du peuple. Le 7 avril 1868, le conseil municipal se réunissait sous la présidence de Charles Dellisse-Engrand pour entériner la démission d’un conseiller. Monsieur Hardouin, nommé conseiller à la cour impériale de Douai a présenté sa démission au Maire. Dans une lettre adressée à ses collègues, il exprimait le regret qu’il éprouvait de quitter le conseil. Monsieur Hardouin en a profité pour offrir à la bibliothèque de la ville un livre dont il était l’auteur. Des remerciements unanimes avaient été transmis au conseiller démissionnaire.
Si la démission d’un conseiller peut passer inaperçue, celle d’un Maire constitue toujours un événement particulier. C’était le cas lors du conseil du 11 avril 1862 où Henri de Bellonnet annonçait sa démission en adressant ses plus vifs remerciements à ses collègues. Les quelques lignes couchées sur le registre des délibérations du conseil municipal de l’époque laissaient transparaître une réelle émotion de l’assemblée délibérante. De l’émotion mais aussi de la satisfaction. En effet, avant d’annoncer sa démission, Henri de Bellonnet avait informé que « l’état des dépenses et des recettes du budget additionnel laissait en caisse un excédent ». Avant son départ, le Maire ne pouvait que se féliciter de sa bonne gestion des finances.
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 2 décembre 2012)