Le début du mois de juin 1867 était loin d’être une période tranquille pour le pouvoir napoléonien. En effet, le tsar de Russie Alexandre II et Napoléon III échappent le 6 juin à la tentative d'assassinat de Berezowski, au Bois de Boulogne, à Paris. Un attentat qui a entraîné des tensions avec la Russie.
Un attentat évoqué trois jours plus tard, le 9 juin, au conseil municipal de Béthune. Le Maire Charles Dellisse-Engrand « rappelant au conseil l’odieux attentat dont leur majesté l’Empereur des français et l’Empereur de Russie ont failli être victimes » propose de voter une adresse.
Un texte qui s’adressait directement à Napoléon III : « sire, un odieux attentat vient de mettre en péril l’existence de deux souverains et les destins de deux grandes nations ». La ville de Béthune « partage et veut exprimer à votre majesté l’indignation que fait naître dans tous les cœurs français le crime commis par une main étrangère ».
Le 28 juin 1867, le Maire faisait savoir au conseil que l’empereur a été « vivement touché des manifestations unanimes qu’à provoqué sur tous les points de l’Empire l’attentat du six juin ».
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 7 juin 2015)