Si le Ministre du travail Eric Woerth venait aujourd’hui à Béthune, il serait sans doute fraîchement accueilli par des syndicalistes soucieux de l’avenir des retraites. En 1928, c’est un Ministre des pensions qui foulait le sol béthunois.
En effet, Louis Marin venait assister aux travaux du Congrès de la fédération départementale des associations des mutilés, réformés, combattants. Un congrès qui se déroulait à la bourse du travail, place du Jeu de Paume. Le Ministre du Gouvernement Poincaré était entouré par le Maire Alexandre Ponnelle et les représentants de l’Etat, le Préfet Peytral et le sous-préfet Myrtil Stirn.
La thématique des retraites fut abordée par Monsieur Patou qui présidait la fédération départementale : « l’homme de la guerre est un vieux avant l’âge. Il n’a peut être pas subi les mutilations ou les maladies qui ouvrent le droit légal à la pension…c’est dans ce département que dès 1920 nous avons émis cette idée de la retraite du combattant ».
Un Ministre qui conforta les congressistes en soulignant qu’il ne « voulait pas de révision des pensions » et tant qu’il sera Ministre, « il ne sera porté aucune atteinte à la loi ».
Quant au député Appourchaux, il précisa que « la création d’un office unique des victimes de guerre et anciens combattants c’est pour les anciens combattants la promesse d’une retraite ». Des paroles que le député promettait de faire résonner à l’Assemblée.
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 26 septembre 2010)