Vous profitez du week-end pour découvrir les richesses du patrimoine béthunois ? La protection du patrimoine a été érigée en thème national cette année. Dans les années trente, ce sont les habitants que l’on cherchait à protéger.
Le 11 avril 1932, le préfet rappelait au maire de Béthune que dans le plan de protection de défense passive contre les attaques aériennes, l’ordre d’alerte devait être donné par la mairie. C’est ainsi que même les cloches du beffroi étaient inscrites dans le dispositif pour protéger les populations. En cas d’attaque, c’est la cloche du beffroi qui donnait l’alerte. La fin de l’alerte serait-elle donnée par les clairons des sapeurs-pompiers.
Ainsi, en 1934, une commission urbaine de défense passive a été constituée à Béthune en vue d’organiser, en cas de guerre, la protection des services publics et des fonctionnaires. La municipalité de Béthune leur avait réservé une partie des sous-sols de l’Hôtel de Ville. Des abris étaient aussi prévus pour la population : les sous-sols de l’hôtel de ville et de la grand place pouvaient accueillir 300 personnes ainsi que les sous-sols des cours municipaux situés rue de l’université.
Trois ans plus tard, le 7 octobre 1937, des cours d’instruction sur la défense passive de la population civile contre les gaz toxiques étaient même programmés à la chambre de commerce.
Arnaud WILLAY