Jeudi prochain, 14 juillet, tous les regards seront tournés vers la Grand Place et la préparation du feu d’artifice qui illuminera le beffroi pour célébrer la fête nationale. En 1882, ce n’est pas la Grand Place mais l’église qui retenait l’attention.
Pour le 14 juillet 1882, la commission municipale des fêtes prévoyait l’illumination des édifices publics et de la place avec le traditionnel bal populaire. Les particuliers étaient également invités à illuminer leur maison. Un punch était même offert aux officiers de la garnison et aux sapeurs pompiers.
Mais, l’attention du conseil municipal était focalisée sur l’église. Quelques jours avant la fête nationale, le 3 juillet, un conseiller municipal, Sylvain Cailleret, trouvait étrange que l’église ne soit pas illuminée le 14 juillet. Simple oubli ?
Il estimait que « c’est pourtant un édifice communal qui ne doit pas faire contraste avec les autres édifices publics ». Le conseiller municipal voulait que la ville fasse quelque chose. Le conseil décidait quelques jours avant la fête nationale qu’à défaut d’illuminations pouvant présenter des dangers, la façade de l’église serait pavoisée et que le drapeau tricolore flotterait sur cet édifice public. Une décision sage et consensuelle.
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 10 juillet 2011)