Hier, la France commémorait le 88ème anniversaire de l'armistice du 11 novembre 1918, mettant un terme au premier conflit mondial. A la fin de cette guerre, les Charitables ont découvert une ville ravagée par les bombardements.
Le 13 avril 1918, les populations civiles ont reçu l'ordre d'évacuer Béthune. Cinq mois plus tard, le 31 août 1918, le Conseil municipal de Béthune réuni pour la circonstance à Berck sur Mer a délégué 4 de ses membres pour se rendre compte de l'état de la ville après
Quelle place la confrérie a-t-elle joué entre 1914 et 1918 ? La lettre que le Ministre de l'Intérieur Jules Pams adressa à la confrérie le 24 octobre 1918 pour lui signifier sa citation à l'ordre de la Nation met en exergue un rôle prépondérant « Le Gouvernement porte à la connaissance du pays, la belle conduite de messieurs les membres de l'Association des charitables de la ville de Béthune ».
Durant la guerre, malgré la mobilisation de nombreux confrères, les Charitables assurèrent le service des funérailles. En fait, les confrères essayaient de donner à la confrérie une vie normale malgré les circonstances pour le moins particulières. Les forces militaires reconnaissaient bien le travail effectué par les membres de la confrérie, parfois au péril de leur vie.
Le Général de Vallières, chef de la mission militaire, attachée à l'armée britannique adressa au doyen de la confrérie le 9 février 1917 une lettre sans ambiguïté : « Monsieur le Préfet du département du Pas-de-Calais m'a signalé le dévouement inlassable dont votre association a fait preuve depuis le début des hostilités dans le service des inhumations, accompli souvent dans des circonstances périlleuses ».
Après la signature de l'armistice, les Charitables reprirent immédiatement leur mission au service de
Arnaud Willay (parution dans La Voix du Nord, le 12 novembre 2006)
Illustration : Victor Daquin-Prou, prévôt des Chartitables en 1909, doyen en 1924, chevalier de la légion d'honneur en 1929.