Il y a 158 ans, le 21 novembre 1852, le Sénat organisait un plébiscite pour le rétablissement de l’Empire. Sans surprise le "oui" l’emporta avec comme conséquence l’instauration du Second Empire dirigé par Napoléon III. Un régime dont on trouve des traces jusqu’à Béthune.
En effet, les adresses transmises régulièrement par la municipalité au régime témoignaient parfois des heures malheureuses de ce dernier.
C’était le cas le 19 janvier 1858 avec l’adresse rédigée pour l’Empereur à l’occasion de « l’odieux attentat dirigé contre lui et sa noble compagne le 14 janvier courant ». Un attentat perpétré à Paris le 14 janvier par le révolutionnaire italien Felice Orsini. Orsini, farouche partisan de la réunification italienne, reprochait à Napoléon d’entraver l’unification de son pays. Un épisode qualifié par l’adresse municipale votée à l’unanimité « d’attentat monstrueux ».
L’adresse votée par le conseil le 24 juillet 1859 concernait un aspect de la politique extérieur du régime napoléonien : celle de la victoire de l’armée d’Italie. Le document soulignait « la prise en main de la défense d’un peuple opprimé » et mettait en exergue la capacité de l’armée impériale à conquérir le monde. En effet, Napoléon s’était allié au Piémont et avait lancé une campagne victorieuse contre l’Autriche. L’Empire était alors à son apogée.
Arnaud Willay (parution dans La Voix du Nord, le 21 novembre 2010)