Si vous avez eu la chance de bénéficier d’un long week-end depuis jeudi, ces quelques lignes sont pour vous. En effet, en novembre 1864, tous les béthunois n’ont pas eu l’occasion de se reposer à cause d’une histoire de chien.
Imaginez-vous à Béthune dans les années mille huit cent soixante. Des plaintes d’habitants arrivaient en mairie au sujet des bruits occasionnés pendant la nuit par les animaux domestiques. Des plaintes qui obligeaient le Maire à prendre un arrêté municipal le 9 novembre 1864. Le but était d’expliquer « les précautions à prendre contre les chiens dont les aboiements, les hurlements ou les cris troublaient le repos public ».
Si le très officiel arrêté municipal n’est sans doute pas tombé dans l’oreille des chiens, il avait surtout pour objectif de sensibiliser leurs maîtres. Il était ainsi défendu d’avoir dans la cité ou ses faubourgs des chiens ou autres animaux domestiques dont les aboiements pouvaient troubler le repos public.
Cinq ans plus tard, le 5 avril 1869, le Maire peut-être pris de remords prenait un arrêté pour autoriser la circulation des chiens dans la commune. Le commissaire de police était spécialement chargé de son exécution. C’est dire. Une mission loin d’être de tout repos pour un commissaire qui a sans doute eu un mal de chien pour faire appliquer l’arrêté !
Arnaud WILLAY (parution dans La Voix du Nord, le 14 novembre 2010)